De l'indépendance à nos jours, un diagnostic sur les caractéristiques économiques du Sénégal.

Publié le par Mouhamadou Ndimblane

De l'indépendance à nos jours....
Mon analyse va dans un sens économique. Ce que je peux dire, c'est que nous disons toujours que nous sommes indépendants, mais je trouve que cette souveraineté présente toujours des insuffisances. En d'autres termes, je remets en cause cette indépendance dans le cadre économique. Après 57 ans d'indépendance, le Sénégal n'arrive pas jusque-là à être autonome, car étant toujours caractérisé par une économie extravertie. Cette dépendance peut être analysée d'un point de vue technologique, commercial et alimentaire. Le Sénégal continue toujours à se spécialiser dans la production de produits primaires dont les prix sont fixés sur le marché extérieur et indépendamment de la décision de leur pays d'origine. D'ailleurs, la plupart de ces produits primaires sont exportées alors qu'il serait plus bénéfique de les transformer avant de les exporter. Pourtant, le développement d’un pays comme le Sénégal qui regorge d’immenses potentialités en agriculture pourrait se réaliser via le développement de l'industrie. Dans un autre angle, notamment en ce qui concerne le bien-être de la population (pour faire allusion à la réduction de la pauvreté), le Sénégal n'a pas pu présenter de résultats significatifs. Durant ces 57 ans d'indépendance, presque toutes les mesures politiques qui ont été menées, ont échoué à atteindre un véritable développement. Parlant de ces politiques, il s'agit principalement des programmes d'ajustement structurel (PAS), de la stratégie de croissance accélérée (SCA), du document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP), etc. Je pourrais même dire que ces politiques manquaient d'ambition dans la mesure où la plupart d'entre elles se fixaient des objectifs de croissance de l’ordre de 7%. Mais la question qui semble pertinente à ce niveau serait de savoir pourquoi pas un taux de croissance à deux chiffres ? Aujourd'hui, à la lecture des objectifs du nouveau plan de développement dénommé plan Sénégal émergent (PSE), cela semble constituer un reflet de ces politiques antérieures. Celui-ci présente une très grande dépendance vis-à-vis des institutions étrangères en l'occurrence le FMI, la Banque Mondiale. Parfois, il m'arrive de me poser la question de savoir si les politiques économiques menées dans notre pays sont des décisions qui émanent de nos gouvernants ou relèvent-elles d’une exigence de ces puissantes institutions.
MOUHAMADOU LAMINE NDIMBLANE étudiant au NPTCI.
04/04/2017
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